HISTOIRE DU TIR À L’ARC

Il est difficile de déterminer avec précision le début de l’histoire du tir à l’arc dans la mesure où les éléments susceptibles d’apporter des preuves directes étaient réalisés en matériaux périssables (bois, cordes et plumes).
Pendant 10’000 ans au moins, le tir à l’arc était pratiqué pour chasser ou faire la guerre. Vers 1500, l’arrivée de l’arquebuse entraîne une disparition progressive de l’utilisation guerrière de l’arc. Le tir à l’arc devient alors un loisir puis un sport à part entière.
Aujourd’hui le tir à l’arc est un sport de précision et de concentration dans lequel les compétiteurs tentent de tirer leurs flèches au centre d’une cible avec leur arc. Historiquement, le tir à l’arc a été utilisé pour la chasse et le combat, tandis que dans les temps modernes, son utilisation principale est celle d’une activité sportive. Une personne qui pratique le tir à l’arc est appelée un archer.

L’arc à travers l’histoire du monde:

Le kyūdō

Le kyūdō (弓道, litt. « la voie de l’arc »?) est un art martial Japonais (budō), issu du tir à l’arc guerrier (kyūjutsu).
Cette discipline se singularise de sa contrepartie occidentale par les influences mélangées propres à la culture japonaise: le zen, le Confucianisme, mais aussi le taoïsme et shintoisme. On a retrouvé des vestiges d’arcs vieux de deux mille ans. Utilisé autant pour la chasse que pour la guerre, l’arc était l’unique arme capable de tuer à distance et fut une des armes de prédilection des guerriers japonais (kyūjutsu) avec le sabre, surtout entre le xiie siècle et le xvie siècle.
Le kyudo est une des voies martiales japonaises, cherchant le développement de la discipline du corps et du groupe, par la maîtrise des gestes et le respect de l’étiquette. Le pratiquant recherche un mouvement parfait, pour pouvoir transcender à la fois l’esprit et le corps. Le principe consiste à percer une feuille de papier servant de cible, avec un minimum de tension musculaire et un maximum d’énergie spirituelle, ki. La gestuelle esthétique résulte d’une chorégraphie codifiée. Atteindre précisément la cible est la conséquence de l’équilibre correct d’un corps et d’un esprit disciplinés et harmonisés. Le deuxième pendant de cette discipline est le développement du tir dans un comportement social entre archers, c’est-à-dire l’étiquette : un tir ne se déroule pas sans qu’un archer ne tienne compte du contexte, de l’environnement et des personnes présentes.

Mythologie
Mythologies grecque et romaine

Apollon est le dieu des archers, ainsi que de la peste et du soleil, considéré métaphoriquement comme tirant des flèches invisibles. Artémis (Diane), déesse des zones sauvages et de la chasse, et Éros (Cupidon), dieu de l’amour, sont souvent représentés avec un arc Les premières représentations du héros Héraclès (Hercule) le dépeignent comme un archer, ainsi qu’Ulysse. Dans l’Iliade, l’arc de l’archer Pandare est de 16 palmes, soit 1,28m : la palme est une mesure équivalant à 8 cm.

Autres mythes et légendes

Les archers sont des divinités ou des héros dans plusieurs autres mythologies, tel qu’Egil ou Agilaz, un frère du dieu forgeron Völund dans la mythologie nordique, ainsi que dans des légendes tels Guillaume Tell, le héros danois Palnatoki ou Robin des Bois. L’arménien Haïk, Le Babylonien Marduk, Arjuna l’Indien, et Arash le Persan ont tous été archers. Yi, l’archer apparait dans plusieurs mythes primitifs chinois, et le personnage historique Zhou Tong maître archer sous la Dynastie Song apparaît sous nombreuses formes de fiction.

Des personnages légendaires, comme Drona, sont représentés comme des maîtres en archerie. Des personnages mythologiques tels que Eklavya, Karna, Rama, Lakshmana, Bharat et Shatrughan sont également associés à l’arc.

Antiquité (avant le Vème siècle)

Les civilisations classiques, notamment les Perses, les Parthes, les Indiens, les Coréens, les Chinois et les Japonais comptaient un grand nombre d’archers dans leurs armées. Les flèches étaient très efficaces contre les formations groupées, et l’utilisation d’archers a souvent été décisive. Le terme sanskrit pour le tir à l’arc, dhanurveda, a fini par se référer aux arts martiaux en général.

Égypte

Les arcs et les flèches ont été présents dans la culture égyptienne depuis ses origines pré dynastiques. Le tir à l’arc était pratiqué tant pour la chasse que pour la guerre.

Les Neuf arcs symbolisent les ennemis traditionnels de l’Égypte.